J’ai eu la chance de pouvoir faire la première aventure 2016 en Italie entre Milan et Amalfi, la semaine dernière (du 13 au 17 mai).
Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais c’est véritablement une aventure originale et délirante.
D’abord, piloter l’Ape Calessino est une expérience : la sensation d’être au guidon d’un scooter (main gauche pour débrayer/changer de vitesse (1-n-2-3-4), une pédale de frein sous le pied droit, une poignée de gaz à droite), mais sans problème d’équilibre, protégé par un pare brise panoramique, mais en étant au grand air quand même (surtout une fois décapoté). L’engin colle à la route, et la proximité du sol accentue la sensation de vitesse (parce que quoi qu’il arrive, il ne dépasse pas 64 km/h).
Sur la route, on voit le paysage différemment, et il faut rester concentré dans les épingles à cheveux du massif des Appenins (là ou même le GPS est perdu) ou dans les virages surplombant les falaises des Cinque Terre!
Heureusement que quelques grandes lignes droites en direction de Pise permettent de se reposer un peu, et d’améliorer la vitesse moyenne. Naples est encore loin!
A chaque arrêt, dans les villages de Toscane, où à la station service, personne ne veut vous croire quand vous expliquez faire Milan Naples « con questa macchina ». Mais tout le monde trouve votre monture « bellissima », et la taille minuscule de l’engin permet de se garer presque partout, et d’approcher facilement tous les trésors de l’Italie : petits villages perchés en Toscane, plages idylliques du Latium, coeur de Rome, Pise, Sienne, Florence.
La circulation en ville est facile, la curiosité l’emporte et on vous laisse passer facilement. C’est un peu différent à Naples, ou les règles de conduite semblent avoir évolué différemment que dans le reste du pays, et la négociation des ronds points peut vous amener à transpirer un peu. Les routes pavées sont à découvrir avec modération : penser à bien fixer votre téléphone sur le tableau de bord (moi j’ai acheté du scotch dès le 1er jour pour éviter les problèmes d’éjection de smartphone).
Parti à plusieurs véhicules, on apprécie la page web qui permet de suivre en temps réel la position de chacun, même si on a pas réussi à comprendre comment Elisa et Max se sont retrouvés derrière moi, sans que l’on se rendre compte que je les avais dépassés!
La connexion Wifi permanente fournie avec l’engin est aussi un plus : réserver votre hôtel sur la route, rester en contact avec les autres, savoir si la prochaine station service est loin…
Attention, la technologie n’étant pas infaillible, une carte papier, qui marche sans électricité ni réseau peut quand même être utile. Quand on découvre au milieu de nulle part que le téléphone qu’on croyait chargé est à 1%, on regrette sa carte Michelin qui est resté à la maison !
Après 5 jours de route, plus de 1100 km, des expressos italiens, des pâtes aux noms inconnus, mais délicieuses, des pizzas incroyables, des paysages à couper le souffle et des monuments historiques partout, on a l’impression d’être parti depuis 3 semaines, on s’est attaché à l’engin, et on se verrait bien continuer encore quelques jours…
Laurent